Extrait :
53. Que chaque substance a un attribut principal, et que celui de l'âme est la pensée, comme l'extension est celui du corps.
Mais encore que chaque attribut soit suffisant pour connaître la substance, il y en a un toutefois en chacune qui constitue sa nature et son essence, et de qui tous les autres dépendent. À savoir, l'étendue en longueur, largeur et profondeur, constitue la nature de la substance corporelle ; et la pensée constitue la nature de la substance qui pense. Car tout ce que d'ailleurs on peut attribuer au cours présuppose de l'étendue, et n'est qu'une dépendance de ce qui est étendu ; de même, toutes les propriétés que nous trouvons en la chose qui pense ne sont que des façons différentes de penser.
René DESCARTES, Principes de la philosophie, première partie, §53, dans Œuvres et lettres, La Pléiade, 1953, p. 595.
Questions :
1. Si la physique n'a plus besoin de l'idée de nature, pourquoi demeure-t-elle incontournable, selon l'extrait ?
2. Comment Descartes caractérise-t-il la pensée ?
3. La pensée fait-elle l'objet de la connaissance physique, d'après l'extrait et les passages de Descartes étudiés précédemment ?
4. Connaître la nature de la pensée est-il requis pour connaître ce que nous sommes ?
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